
FAQ - EMCS PHASE 4
L'automatisation du DAS pourra-t-elle être effectuée à temps en Belgique ?
La Belgique est toujours sur la bonne voie pour mettre en œuvre l'automatisation du DAS le 13 février 2023. Le DAS papier sera alors remplacé par un document d'accompagnement simplifié électronique (e-SAD) pour les mouvements de produits soumis à accise déjà mis à la consommation dans l'UE qui sont livrés à des fins commerciales. Les données des titulaires des autorisations seront enregistrées dans la base de données existante SEED (System for Exchange of Excise Data) et les mouvements de produits seront enregistrés dans l'application existante EMCS.
Où peut-on retrouver les informations relatives à la phase 4.0 d'EMCS et à l'automatisation ?
Vous pouvez retrouver toutes les informations générales et la documentation technique sur le site internet de l'Administration générale des Douanes et Accises via le lien suivant : https://financien.belgium.be/fr/douanes_accises/entreprises/applications-da/documentation-technique/emcs
La procédure de secours pour l'e-SAD sera-t-elle identique à celle pour l'e-AD ?
La procédure existante pour l'e-AD sera applicable par analogie pour l'e-SAD.
Comment seront traités les mouvements de et vers les États membres qui ne seront pas prêts à temps pour la mise en œuvre de l'automatisation du DAS ?
Pour le moment, il semble que les Pays-Bas ne seront pas prêts à temps pour l'automatisation du DAS. L'AGD&A comprend que les Pays-Bas font tout ce qu'ils peuvent pour limiter l'impact pour les opérateurs économiques. Voir le lien suivant : https://open.overheid.nl/repository/ronl-472a795557688f74e2d5f945e78429ba1fbd6e8f/1/pdf/kamerbrief-inzake-invoering-horizontale-accijnsrichtlijn-2020.pdf.
Concrètement: Les nouvelles fonctionnalités de la phase 4.0 d'EMCS ne seront pas converties à temps dans l'application EMCS nationale des Pays-Bas le 13 février 2023. Les adaptations nécessaires dans SEED seront bien prêtes, ce qui signifie que les nouveaux types d'autorisation (expéditeur certifié, destinataire certifié, expéditeur certifié à titre temporaire, destinataire certifié à titre temporaire) pourront être enregistrés dans SEED. Un EMCS-convertor national sera utilisé aux Pays-Bas pour les messages dans le cadre de mouvements en régime de suspension de droits. Des procédures de secours seront d'application pour les mouvements "taxes acquittées". Cela signifie que de tels mouvements depuis les Pays-Bas démarreront via une procédure de secours et devront être apurés via une procédure de secours ; les mouvements vers les Pays-Bas (tant sous le couvert d'un e-AD qu'un e-SAD) pourront démarrer via EMCS comme prévu (électroniquement) mais devront être apurés aux Pays-Bas via une procédure manuelle.
Un e-SAD belge peut-il être établi à destination d'un entrepôt fiscal belge ?
Non. L'e-SAD ne peut pas être utilisé pour des mouvements intra-belges. L'e-SAD ne peut être utilisé que pour des mouvements entre États membres, c'est-à-dire des mouvements de produits soumis à accise déjà mis à la consommation dans un État membre et transportés vers un autre État membre en vue d'y être livrés à des fins commerciales.
Quid des mouvements sous le couvert d'un DAS papier à la date du 13 février 2023 ?
Les mouvements sous couvert d'un DAS papier débutés avant le 13 février 2023 peuvent encore être apurés jusqu'au 31 décembre 2023.
Cette règlementation a-t-elle également trait aux produits d'accise nationaux(boissons non alcoolisées et café) ?
Non. Tout comme le DAS papier, l'e-SAD ne concerne que les mouvements entre États membres de produits soumis à accise (alcool et boissons alcoolisées, produits énergétiques et électricité et tabacs manufacturés).
Qu'en est-il des garanties pour les mouvements de produits soumis à accise sous le couvert d'un e-SAD ?
Tout comme pour le DAS papier, la garantie doit être constituée par le destinataire. Concrètement, cela signifie que la garantie devra être constituée par le titulaire de l'autorisation destinataire certifié ou destinataire certifié à titre temporaire.
Qu'en est-il de l'exportation de produits déjà mis à la consommation ?
Il n'est pas autorisé d'exporter directement vers un pays tiers des produits étant envoyé vers la Belgique sous le couvert d'un e-SAD.
Est-il correct qu'un destinataire certifié a la possibilité de choisir de placer en entrepôt fiscal après réception des produits soumis à accise mis à la consommation dans un autre État membre et envoyés en Belgique pour y être livré à des fins commerciales au lieu de s'acquitter des droits d'accise en Belgique ?
Oui. Deux possibilités existent pour des produits soumis à accise mis à la consommation dans un autre État membre et envoyés vers la Belgique sous le couvert d'un e-SAD : soit les droits d'accise sont payés, soit les produits concernés sont placés en entrepôt fiscal (cfr article 37, 2, dernier alinéa de la directive (UE) 2020/262 et article 36/5, § 3, de la loi du 22 décembre 2009 relative au régime général d'accise). Remarque : le placement en entrepôt fiscal belge de produits soumis à accise envoyés d'un autre État membre vers la Belgique sous le couvert d'un e-SAD est donc autorisée ; la réintroduction dans un entrepôt fiscal N'EST PAS autorisée en Belgique, à l'exception de la "remise en oeuvre" au sens de l'article 19 de l'arrêté royal du 28 juin 2015 concernant la taxation des produits énergétiques et de l'électricité.
Dans le cadre d’un placement dans son entrepôt fiscal, le destinataire certifié doit-il aussi avoir une autorisation entrepositaire agréé ?
Oui. Lorsqu’un destinataire certifié place des produits dans son propre entrepôt fiscal, celui-ci doit disposer de deux autorisations différentes, d’une part, celle de destinataire certifié afin d’apurer le mouvement sous couvert de l’e-SAD et, d’autre part, une autorisation entrepositaire agréé. Les procédures « en régime de suspension de droits » et « taxes acquittées » sont deux procédures distinctes.
Est-il possible que le placement en entrepôt fiscal suivant une livraison à des fins commerciales s’effectue dans l’entrepôt fiscal d’un autre opérateur que celui titulaire de l’autorisation destinataire certifié ?
Oui.
Un changement de destination est-il possible ?
Oui, mais il est limité à 2 cas :
- soit pour renvoyer à l’expéditeur certifié (un code spécifique de type de destination est prévu pour ça : 11) ;
- soit pour expédier à un autre lieu de réception du même destinataire certifié dans le même État membre.
Qui peut effectuer un changement de destination ?
Comme pour un e-AD, seul l’expéditeur certifié peut s’en charger. Il peut s’effectuer sans révision de la garantie du destinataire certifié.
La procédure de livraison directe est-elle possible lors de l’expédition de produits soumis à accise sous couvert d’un e-SAD ?
Non.
Un e-SAD peut-il être annulé ?
Non.
La procédure de fractionnement est-elle possible lors de l’expédition de produits soumis à accise/de produits énergétiques sous couvert d’un e-SAD ?
Non.
Que faut-il entendre par « à titre occasionnel » pour les autorisations à titre temporaire ?
Pour chacun des trois types d’autorisation à titre temporaire (destinataire enregistré à titre temporaire, expéditeur certifié à titre temporaire et destinataire certifié à titre temporaire), cela signifie un maximum de 6 mouvements par an.
Quel est l’impact de l’automatisation du DAS pour les mouvements intra-Union d’alcool éthylique complètement dénaturé (aussi appelé eurodénaturant) ?
Les mouvements intra-Union d’alcool éthylique complètement dénaturé s’effectueront à partir du 13 février 2023 sous le couvert d’un e-SAD ; l’expéditeur devra disposer d’une autorisation « expéditeur certifié (à titre temporaire) » dans l’État membre d’expédition et le destinataire devra disposer d’une autorisation « destinataire certifié (à titre temporaire) » dans l’État membre de destination. Un nouvel EPC (Excise Product Code) a également été créé pour l’alcool éthylique complètement dénaturé, à savoir S600 (« Alcool totalement dénaturé relevant de l’article 20 de la directive 92/83/CEE, qui a été dénaturé et remplit les conditions pour bénéficier de l’exonération prévue à l’article 27, paragraphe 1, point a), de ladite directive »)
Lors de la demande et de l’octroi d’une autorisation destinataire certifié/expéditeur certifié, la propriété des produits soumis à accise joue-t-elle un rôle ?
Non. Tout comme pour les autorisations en régime de suspension de droits, le titulaire de l’autorisation « destinataire certifié/expéditeur certifié » est responsable du respect de toutes les obligations et de l’accomplissement des formalités liées à cette autorisation, qu’il soit ou non propriétaire des produits.
Un représentant en douane ou un prestataire de services logistiques peut-il demander une autorisation destinataire certifié ?
Oui.
Quelles (nouvelles) autorisations sont utilisées lors de mouvements de produits soumis à accise sous couvert d'un e-SAD ?
Il y a 4 nouvelles autorisations :
- « expéditeur certifié »,
- « expéditeur certifié à titre temporaire »,
- « destinataire certifié » et
- « destinataire certifié à titre temporaire ».
Pour combien de temps les autorisations temporaires sont-elles valables ?
Les autorisations temporaires ne sont valables que 14 jours calendrier. Cela signifie que le mouvement doit débuter/se terminer au plus tard le 14ème jour calendrier à compter du moment de délivrance de l'autorisation.
Quelle procédure de secours doit être appliquée pour les mouvements entre la Belgique et les Pays-Bas ?
Il n’y a aucune formalité supplémentaire pour les opérateurs économiques belges pour :
- les mouvements sous couvert d’un e-AD ;
- les mouvements au départ de la Belgique vers les Pays-Bas qui s’effectueront sous couvert d’un e-SAD.
CEPENDANT, UNE PROCÉDURE DE SECOURS S’APPLIQUERA POUR LES MOUVEMENTS AU DÉPART DES PAYS-BAS VERS LA BELGIQUE.
Les produits soumis à accise seront expédiés vers les destinataires certifiés (à titre temporaire) belges sous une procédure de secours (document de secours). Lors de la réception des produits soumis à accise, un accusé de réception « de secours » sera introduit auprès de la succursale compétente. Après sa validation par la succursale compétente, le destinataire certifié (à titre temporaire) belge envoie l’accusé de réception de secours validé à l’expéditeur néerlandais pour suite utile.
Quel code de type de garant est mentionné lors de l'établissement d'un e-SAD par un expéditeur certifié (à titre temporaire) belge ?
Officiellement, le code de type de garant « 4 » est toujours indiqué.
Comment constitue-t-on la garantie pour un destinataire certifié (à titre temporaire) ?
La garantie liée à une autorisation (permanente) destinataire certifié est constituée via un acte de cautionnement (auprès de la Caisse des dépôts et consignations ou via une caution personnelle auprès d'une banque). La constitution de la garantie pour une autorisation destinataire certifié à titre temporaire s'effectue via un BENELUX 3 auprès de la succursale compétente.
Quelles sont les formalités de déclaration pour le destinataire certifié (à titre temporaire) lors de la réception de produits soumis à accise sous le couvert d'un e-SAD ?
Lors de la réception de produits soumis à accise sous le couvert d'un e-SAD, il faut toujours introduire une déclaration de mise à la consommation AC4. Les possibilités sont les suivantes : une déclaration AC4 avec paiement des droits d'accise ou, le cas échéant, une déclaration AC4 sans paiement des droits d'accise mais seulement si les produits soumis à accise réceptionnés sous le couvert d'un e-SAD sont immédiatement placés dans un entrepôt fiscal.
Quelles sont les particularités d'un AC4 avec paiement des droits d'accise ?
Le régime 4583 doit être indiqué en case 37 de la déclaration AC4. Le numéro CRA de l'e-SAD concerné doit être indiqué en case 40 (document précédent) de la déclaration AC4.
Quelles sont les particularités d'un AC4 sans paiement des droits d'accise lorsque les produits soumis à accise réceptionnés sous le couvert d'un e-SAD sont placés immédiatement dans un entrepôt fiscal ?
Le régime 4588 doit être indiqué en case 37 de la déclaration AC4. Le numéro CRA de l'e-SAD concerné doit être indiqué en case 40 (document précédent) de la déclaration AC4.
MyMinfin n'étant pas disponible pour le moment, il y a lieu d'introduire momentanément vos demandes à l'aide des formulaires repris ci-dessous.
Quand un AC4 doit être introduit par un titulaire d'une autorisation destinataire certifié (à titre temporaire)?
La déclaration AC4 doit être introduite par le destinataire certifié (à titre temporaire) au plus tard le jeudi de la semaine qui suit celle de la réception des produits soumis à accise.
Lien entre e-SAD et AC4?
Le principe de base est un rapport 1 sur 1, sachant que:
- 1 e-SAD doit être déclaré avec un AC4 ;
- Un e-SAD peut effectivement contenir différents articles/corps de données qui doivent correspondre aux différents articles de l’AC4. L’AC4 actuel est toujours conçu de manière à ce qu’une référence soit toujours faite au niveau de l’article à l’e-SAD concerné, par le CRA. Par exemple : si votre e-SAD contient 100 articles, l’AC4 correspondant devra aussi contenir 100 articles qui devront chacun faire référence au même e-SAD.
En quel champ la dénomination légale d'une boisson spiritueuse doit être mentionnée (cfr. l'article 13.7. règlement 2019/787)?
La dénomination légale d'une boisson spiritueuse doit être mentionnée en champ 17 p "Description commerciale".
Un destinataire certifié doit-il constituer une garantie pour la réception de l'alcool éthylique complètement dénaturé (S600) sous couvert d'un e-SAD ?
Non.